"J’ai été très bien reçue à la Banque Alimentaire, les produits ont été accueillis à leur juste valeur [...]. Il y avait une volonté de s’intéresser à ma production, à ce que je faisais."
Racontez-nous votre rencontre avec les Banques Alimentaires ?
“Comme je démarrais mon activité, j’ai eu un surplus d’oeufs et c’était important pour moi de ne pas gâcher. C’est la production de mes poules, je les respecte. J’ai donc tout simplement cherché une association d’aide alimentaire sur internet. Je suis tombée sur la Banque Alimentaire, je les ai contactés et j’ai été agréablement surprise par l’accueil qui m’a été réservé. J’ai été très bien reçue, les produits ont été accueillis à leur juste valeur, les bénévoles m’ont questionné sur mon activité et l’origine des œufs, etc. Il y avait une volonté de s’intéresser à ma production, à ce que je faisais. Je leur ai expliqué que je soignais mes poules avec des huiles essentielles et que je respectais toutes les normes du bio par exemple.”
Pourquoi décider de faire don d’une part de vos produits ?
“J’ai commencé il y a un peu plus de 6 mois, je suis partie de rien et il a fallu créer un circuit de distribution. J’ai accueilli mes premières poules le 17 novembre 2020 et récolté mes premiers œufs tout début décembre. Pas facile de s’installer en plein confinement ! Alors c’était l’occasion de valoriser ma production et d’en faire profiter ceux qui en ont besoin. Pour moi, c’est inimaginable de jeter.”
Comment voyez-vous le lien entre agriculture et lutte contre la précarité à l’avenir ?
“Avec la Banque Alimentaire, nous avons un peu les mêmes valeurs. De mon côté, j’essaye de développer des produits de qualité accessibles à tous via des circuits courts : chalet à la ferme, magasins de producteurs, marchés, supermarchés locaux, coopératives mais aussi des restaurateurs ou des boulangers qui utilisent des produits locaux.
J’aurais évidemment le réflexe de donner à la Banque Alimentaire en cas de surplus et j’ai aussi prévu de leur faire profiter de mes changements de lot. Les premières semaines, mes poules pondent des petits œufs qui sont plus difficilement commercialisables. Je sais qu’ils seront appréciés !”